Ile d'Olkhon
Enfin nous arrivons à Irkoutsk, à nous le grand air, la bonne douche, les toilettes propres, la bonne bouffe (adieu le régime pâtes).............eh bien non !!!! Nous sommes accueillies par la nana de l'agence russe, chargée de nous expliquer la suite du programme. A peine avons-nous posé le pied par terre, qu'elle nous bombarde de questions en anglais. Nous sommes un peu perdues et nous tentons de lui répondre tout en marchant car il faut se dépêcher pour prendre un minibus. Eh oui, pour couronner le tout nous apprenons qu'il nous reste 7h de trajet en minibus pour atteindre l'île d'Oklhon.
Le minibus est plein, nous sommes 14 personnes entassées, le chauffage à fond, la musique russe en stéréo. Notre chauffeur roule comme un jobard, il double par la droite, la gauche, qu'importe... tant qu'il y a de la place pour passer. On comprend d'où vient le nom des manèges « les montagnes russes », les routes sont de grandes lignes droites mais très vallonnées. Il y a 3 jeunes allemands avec nous, que nous serons amenées à revoir car ils reprennent le transsibérien le même jour que nous.
Le paysage nous donne un avant-goût de la Mongolie, peu d'arbres, des chevaux, quelques yourtes, et les habitants sont plutôt du type « Mongoles ». Nous quittons la route pour la piste (comme à Beauduc !!!), notre chauffeur surfe sur le sable, il ne nous ménage pas vraiment, il conduit comme si il avait un 4x4.
Nous découvrons le lac Baïkal (qui contient 20% d'eau douce de la planète !!!) et on ne regrette pas le chemin parcouru. Nous prenons un ferry pour se rendre sur l'Ile d'Oklon. Nous arrivons au village de Khuzir qui se trouve au bord du lac, on dirait que le temps a été suspendu, maisons en bois, routes de sable, vaches et chiens errants au milieu de la route.
Notre guesthouse est fabuleuse, après notre compartiment à 4 couchettes, nous avons une petite maison en bois rien que pour nous et bien chauffée (car il fait entre 0°c et 5°c dehors). Nous partons promener dans le village, on est excitées comme des gosses, on a l'impression d'être dans un décor de cinéma. On se promène aux alentours avec la vue dominant le village et le lac. Nous admirons les criques et les plages de sable blanc (la goutte au nez on se demande si on peut vraiment se baigner, ici un jour dans l'année). Il faut savoir que sur l'île il y a énormément de chiens errants. Myriam et son amour pour les animaux, nous ont joué quelques tours. En effet, il a suffi de croiser un chien pour que l'on soit suivies par une meute jusqu'à la guesthouse...
Après une bonne douche, nous avons goûté la cuisine d'Anna, notre hôte, et on retire tout ce qu'on a pu dire sur la cuisine russe, autant vous dire qu'on a adoré. De la cuisine à l'ancienne qui rappelle celle de nos grands-mères...
Le lendemain, nous partons en excursion vers le nord de l'île avec le minibus de la mort. Toutes les conditions sont réunies pour favoriser le mal de transport, la route est digne d'un « Paris Dakar », nous avons nos sièges dos à la route et une odeur d'essence nous pique le nez (avec l'impression que le pot d'échappement se trouve dans la voiture !!). Nous nous rendons compte que nous sommes dans un endroit très reculé (où le GPS n'aurait pas sa place), traversant des villages rudimentaires, des prés avec des chevaux et des vaches (parfois mortes et dévorées par des vautours).
Chapeau bas à notre chauffeur qui a emprunté des chemins tortueux en minibus datant d'un autre siècle ! Nous nous sommes arrêtées dans différents spots où la vue sur le lac est imprenable. Nous croisons aussi des arbres avec des tissus de toutes les couleurs, ils sont un support à des requêtes que les hommes font aux esprits. Notamment par les Bourriates qui pratique le chamanisme.
Pause déjeuner, notre chauffeur nous a préparer une soupe de poisson à l'ancienne (marmite et feu de bois) que nous dégustons avec d'autres backpackers. Le poisson s'appelle l'houmoul et il se pêche dans le lac Baikal. On s'est régalées mais l'odeur vous poursuit pendant quelques heures !!!
Le lendemain nous repartons sur Irkoutsk pour prendre le transsibérien via Oulan Bator. L'attente sera longue....elle est déjà. Notre train n'est qu'à 4h50 du matin et nous sommes à la gare depuis 16h....